Scie Mobile et Morta - Lames

L’aube fait son apparition lorsque le 4×4 Defender arrive sur le site. Quel site ? Les marais de Brière, bien sûr ! Ancienne forêt, aujourd’hui reconvertie en coffre-fort. Habituellement, l’équipe de l’atelier JHP y sonde, creuse, décaisse et extrait, au prix d’un travail harassant. Comme les gueules noires, les mineurs autrefois, les couteliers couverts de sueur et de tourbe puisent, dans le sol, leur précieuse matière première, le Morta. Des bûcherons ? Non plus, car c’est la Terre et la tourbe qui choisissent d’offrir ce qu’elles ont de plus beau. Mais, ces 4 et 5 octobre, c’est une tout autre opération qui attend ces troncs millénaires. Pascal, Jean-Yves, la scie mobile et le Morta, la Dream Team du jour.

Scie Mobile et Morta - remorque

SCIE MOBILE ET MORTA | UNE RENCONTRE ANNUELLE

Sur l’imposante remorque, repose une scie mobile, une scie WIMMER, deutsche qualität, s’il vous plaît ! Ce jour-là, comme chaque année, place au sciage. Il s’agit de tailler ces troncs de Morta, autrefois chênes, dans le sens de la longueur, en former des planches, pour les mettre en sécurité, les stocker et les préserver des chocs qui pourraient altérer leur qualité. Pas de temps à perdre, toute la bande se met donc à l’ouvrage. En effet, pas moins de 25 troncs attendent patiemment de passer à la lame. Une fois de plus, le Morta requiert de faire appel à la force, 2 dures journées s’annoncent pour Michel, Arno, Seb, Ben, Jo, Jordan, Pascal et Jean-Yves. Chaque tronc doit être soulevé, placé et bloqué sur la scierie mobile. Tailler, scier, débiter, tronçonner, c’est parti pour le ballet de coupe et goûter la brusque caresse des dents de la scie.

Scie mobile et Morta - Dents de scie

Cette transformation, affinage oserais-je dire, nous permet de le rentrer au chaud, au sec et le préparer pour la métamorphose finale.

Tablettes de chocolat ? Cave à vin ? Cet amoncellement de bois brut, saupoudré de ses copeaux, résonne différemment chez chacun d’entre nous. Pour le Morta, une nouvelle attente commence.

2 à 3 années de repos, pardon de séchage, plus tard, ils prendront, cette fois, le chemin de la coutellerie. Décidément que de lames dans cette vie de Morta !

LE MORTA | MEILLEUR AMI DES LAMES

La lame, éternelle sœur d’armes de ce bois millénaire. Car, de fait, j’ai décidé de m’en servir pour confectionner le manche de mes fameux couteaux éponymes. Fossilisé et nourri des minéraux de la tourbe elle-même, le Morta offre une qualité exceptionnelle doublée d’une beauté rare. Très sombre, il arbore fièrement de jolis reflets, témoins de l’unicité de chaque morceau de bois. Chaque couteau aussi sera unique.

Avec mes couteliers, nous le marions, à l’envie, à un liseré bleu de fibre vulcanisée ou à quelques incrustations d’ivoire de mammouth.

MORTA | ÉTERNELLEMENT ARTISANAL

Après 3 années de sommeil supplémentaire, son ultime voyage l’amène donc de l’entrepôt vers la renaissance définitive. C’est dans notre coutellerie de Saint-André-des-Eaux que notre fine équipe JHP, le débite, le taille, le polit et l’assemble à une lame de qualité égale pour créer un objet artisanal, le couteau Morta. Couteaux de cuisine, de tablefixes ou pliants, il se décline pour satisfaire tous les besoins, amateurs ou professionnels.

Étape de la scie mobile, voici donc un nouvel aspect de la vie du Morta que nous ne vous avions jamais dépeint auparavant. C’est désormais chose faite. C’est l’occasion de remercier Pascal et Jean-Yves pour leur collaboration.

Nous sommes début octobre 2021, la saison de l’extraction se termine officiellement pour les Couteaux Morta. Place à la fabrication ! Venez la découvrir de vos propres yeux en nous rendant visite. Trop loin ? Pas de panique, la boutique Couteaux Morta est là !