Objet en morta : authenticité et noblesse d’un bois millénaire

« L’Homme ne survit que dans ce qu’il crée : une œuvre, les objets façonnés…» disait Jean Marais. Avec le morta, c’est l’objet lui-même qui fait survivre l’histoire. Empreint de l’âme de la Brière, le Morta, chêne des marais de Loire-Atlantique, est un bois en cours de fossilisation. À lui seul, il raconte la culture locale (Île de Fédrun, Saint-Joachim). Les objets en Morta sont tous des créations artisanales : couteaux, bijoux, sculptures, crayons, pipes. Seuls les ateliers situés en Brière sont habilités à les vendre. Rassurez-vous, vous pouvez aussi commander sur leur site internet. Acquérir ou offrir un objet en Morta est un geste fort de sens. Tradition, qualité et noblesse s’unissent pour que votre présent transmette le cœur, l’or noir de la Brière.

Types d’objets fabriqués en morta : à offrir ou à s’offrir

Les couteaux avec un manche en morta

Notre coutellerie vous propose des couteaux haut de gamme, mais destinés à tous et à toutes. Pour le travail, pour collectionner ou pour le quotidien, un couteau reste utile partout et toujours.

Les cuisiniers trouvent leurs couteaux d’office et de chef, les amoureux de la nature adorent les couteaux pliants, le Morta pompe arrière ou le modèle Trappeur. Pour les repas entre amis, les couteaux de table et couteaux à pain ajoutent du piment à vos plats sûrement déjà délicieux.

Tous sans exception ont un manche en morta. Plus que notre marque de fabrique, c’est notre raison d’être.

Nous sommes tombés sous le charme de ce chêne des marais de Brière, voilà plus de dix ans et la passion ne s’altère pas.

Venez nous rendre visite à Saint-André des Eaux, notre équipe adore raconter l’histoire de notre héros local : le morta.

Les bijoux en morta et argent

Envie d’un objet en morta pour sublimer votre tenue ?

L’atelier Morta Bijoux se situe route de la Brière à quelques mètres de notre coutellerie. La créatrice Hélène et ses petites pinces marient l’argent fin ou massif avec le morta pour vous imaginer ses plus belles parures.

Elle propose des collections pour femme, pour homme ou mixtes. Colliers, boucles, puces et clous d’oreilles, bracelets, porte-clés envahissent les rayonnages de ses vitrines. Elle aussi, amoureuse du chêne des marais local, profite de votre venue pour vous conter l’histoire et la poésie du morta. 

Les sculptures en morta

La marque Edenblack utilise le morta pour concevoir des objets de décoration : sculptures, cadres et tableaux. Elle donne un aspect ultra contemporain à ce chêne millénaire. Edenblack expose au Pouliguen, près de Guérande. L’artisan présente aussi ses créations sur les marchés estivaux.

Les stylos en morta

Jean-Noël MOYON, Au Tour du Morta, propose des modèles de stylos à bille et de stylos à plume en Morta. À utiliser sans modération pour signer des contrats en or et non des chèques en bois, on vous fait confiance 😉.

Il se trouve à Saint-Joachim, prévoyez-y un arrêt lors de vos prochaines vacances dans notre belle région de Brière.

Les pipes en morta

Les pipes en morta se raréfient. Patrick Sebilo, communément appelé le pipier d’Herbignac n’exerce plus. Quelques sujets restent disponibles sur demande uniquement. De nos jours, la pipe devient davantage un objet de décoration ou de collection, une manière de se remémorer nos ancêtres. Nous connaissions le couteau du grand-père, fumait-il la pipe ?

Si des fumeurs de pipe nous lisent, alors soyez les bienvenus !

Les meubles en morta

Aucun artisan briéron ne fabrique des meubles. Vous ne trouverez donc jamais de table, de chaise, de tabouret ou autre vaisselier en morta. De nombreux sites web vous proposent des meubles en chêne des marais, mais en aucun cas, il ne s’agit de morta. Selon les fournisseurs, le chêne provient de Lituanie ou de Pologne. En effet, les pays de l’Est regorgent de zones marécageuses.

C’est désormais un combat quotidien pour les artisans du morta de faire reconnaître l’appellation à sa juste valeur. L’Association Briéronne des Artisans du Morta lutte pour protéger le nom de Morta.

Quel prix pour un objet en morta ?

Il existe des objets en morta à tous les prix. Pour les petits budgets, les porte-clés « arbre de vie»  valent 28 euros et les premières puces d’oreilles coûtent 50 euros. La grande majorité de la collection Morta Bijoux coûte moins de 100 euros et convient au porte-monnaie moyen.

Quant aux prix des couteaux, la fourchette (on ne pouvait pas la louper, 😅celle-ci) débute à 95 euros pour le couteau à huîtres. Les tarifs augmentent selon chaque conception, l’acier de la lame (forgé, Damas ou inox), le temps de fabrication ainsi que la personnalisation choisie.

Toute la collection de Couteaux Morta

Le morta seul ne se vend pas. Et cela tombe bien ! Comment estimer la valeur d’un bois vieux de 5 000 ans ?

Nous pourrions épiloguer entre valeur sentimentale, valeur émotionnelle, symbolique et valeur artisanale, mais répondrions-nous vraiment à votre question ?

Quant à la valeur de l’effort, disons que pour extraire le morta, nous touchons le salaire de la peur. Imaginez-vous tirer à la force des bras (et d’une chèvre 🐐; non pas celle-là, celle de la photo juste dessous 👇 ) un tronc de plus de 10 mètres… Quelques gouttes de sueur ne suffisent pas, croyez-nous, il faut payer beaucoup plus cher !

Pour les plus suspicieux, cette vidéo devrait vous convaincre.

Pourquoi acheter un objet en morta ?

Acquérir un objet d’artisanat d’exception

Si les objets industriels répondent à un réel besoin du marché (principalement pour leur coût), les créations artisanales s’adressent à une autre demande. Parfois pour les mêmes clients d’ailleurs. Les biens de consommation s’achètent pour leur prix, leur disponibilité et leur utilité. Point ! Et c’est normal.

Acquérir un objet d’art et notamment un objet en morta, c’est à la fois :

• honorer le beau ;
• tenir dans sa main une entité unique ;
• apprécier le travail fait main ;
• soutenir l’artisanat français face aux concurrences écrasantes ;
• participer à la promotion du savoir-faire local ;
• assumer sa personnalité (oui, nos biens parlent de nous) ;
• faire ou se faire plaisir ;
• posséder ou faire cadeau d’un article d‘exception.

Si vous souhaitez plus d’arguments, passez nous voir à la coutellerie, nous en avons des tonnes en stock 😉.

Profiter de l’élégance intemporelle d’un bois en cours de fossilisation

C’est connu : les matières organiques réchauffent une pièce (et le cœur). Aussi original soit-il, un buffet en formica ne remplacera jamais une armoire en chêne. Une plante dans un salon apporte la petite note de vie essentielle qui réconforte les longues soirées d’hiver.

Alors que dire d’un bois âgé de 5 000 ans ? Parlons de noblesse, de sagesse, d’authenticité et d’intemporalité, peut-être ?

Imaginez la sensation de votre paume contre le manche en morta de votre couteau. Comme si vous étiez seul au monde.

Dans votre main, vous tenez l’histoire de la Brière.

Ce bois même qui côtoya les premiers Homo sapiens puis fut contemporain des pharaons.  Ce bois-même qui resta des millénaires, privé d’oxygène, enseveli dans les tourbes noires et brunes, se nourrissant patiemment de silice pour vous offrir ce noir ébène aux reflets caramels si unique.

Offrir ou posséder un objet en morta, c’est transmettre un peu d’histoire et beaucoup d’amour ou l’inverse, à votre guise.

Acheter un objet en morta, c’est consommer français

À l’heure où la mondialisation montre ses travers, nous changeons nos habitudes d’achat.

Aujourd’hui, dans la limite de ses moyens financiers, le consommateur :

• achète français par fierté nationale ;
• se fie aux labels de qualité et de provenance ;
• veille à réduire son empreinte carbone ;
• soutient les producteurs locaux ;
• préfère des fruits et légumes avec moins de pesticides que chez certains voisins européens (voire bio) ;

En bref, l’ère du « moins » mais « mieux » a commencé. Certes, le budget empêche de généraliser cette pratique à tous nos achats. Pour autant, quand on offre un cadeau ou qu’on souhaite se faire plaisir, choisir un objet de qualité artisanale apporte une dimension symbolique. On transmet une idée, une preuve d’amitié ou d’amour, un peu de beauté du monde.

Les couteaux made in France

Où acheter des objets en morta ?

Les endroits où trouver du morta

Si le Brie ou le Sauternes s’achètent dans toute la France (le monde ?), le morta, or noir de la Brière, ne se vend… qu’en Brière. C’est là la volonté des décideurs locaux pour promouvoir le patrimoine et conserver le savoir-faire.

Le Morta émane de la forêt de Brière engloutie il y a 5 000 ans.

Les artisans briérons peuvent, s’ils le souhaitent, vendre depuis leur atelier, sur internet via leur e-commerce, sur les marchés ou dans les foires-expositions. Chez Couteaux Morta, nous participions en 2023 au Salon du Made In France et vous pouviez acheter du morta sur notre stand.

Ainsi, vous trouvez du morta dans :

• notre atelier JHP, à Saint-André des Eaux (Loire-Atlantique) ;
• la boutique-atelier de Morta Bijoux à Saint-André des Eaux ;
• le show room où expose Edenblack au Pouliguen.

Si vous préférez acheter sur internet, voici les seuls sites officiels : 

• boutique de collection de couteaux ;
• la boutique en ligne de Morta bijoux ;
• le compte Instagram d’Enblack ;

💡 Avis aux amateurs

Jamais, le morta ne sera vendu :

• par une entreprise située hors de Brière ;
• sous forme de matière première : planche, plaquette, barre, bloc, etc. ; 
• comme bois brut ou massif. 

Le morta ne se propose que sous forme d’objets fabriqués.

Petit rappel 😉 : on ne parle pas de bois de morta, mais de morta. Parle-t-on de bois de pin ou de bois de hêtre ?

Pourquoi seuls les artisans briérons peuvent vendre du morta ?

L’extraction du morta strictement réglementée

Le morta est un bois précieux, une ressource noble, d’une grande richesse, présente dans une zone délimitée. Son extraction est strictement réglementée par la Commission syndicale de la Grande Brière Mottière. Un exploitant qui désire extraire du morta doit répondre à plusieurs critères et signer une convention établie par la CSGBM en accord avec le parc naturel régional de Brière et les services de la biodiversité. L’exploitant doit notamment résider dans une des 22* communes qui composent la Brière.

La quantité, les dates d’extraction et les modalités sont redéfinies chaque année pour respecter l’évolution de la flore et la reproduction de la faune.

À ce jour, seule notre coutellerie « atelier JHP » a signé cette convention et détient donc officiellement le droit d’extraire des troncs de morta dans le domaine indivis.

Les 22 communes de Brière : Assérac ; Besné ; La Chapelle des Marais ; Crossac ; Donges ; La Baule-Escoublac  ; Guérande ; Herbignac ; Mesquer ; Missillac ; Montoir de Bretagne ; Pontchâteau ; Pornichet ; Prinquiau ; Saint-André-des-Eaux ; Saint-Joachim ; Saint-Lyphard ; Saint-Malo-de-Guersac ; Saint-Molf ; Saint-Nazaire ; Sainte-Reine de Bretagne ; Trignac.

La vente du morta

Comme déjà évoqué, seuls les artisans de ces 22 communes sont autorisés à commercialiser le morta sous forme d’objets fabriqués.

Pourquoi le morta ne se trouve qu’en Brière ?

Le terme Morta provient du patois briéron. Depuis toujours, il est le héros de contes et légendes locales. On le retrouve dans des livres anciens (La Brière, d’Alphonse de Châteaubriant) et contemporains (Mystérieuse Brière de Renée Guillemin, Nature insolite en France de Pierre Pellerin).

Plusieurs scientifiques dont Augustin Vince (Notre Brière) et Lionel Visset (8000 ans en Brière) expliquent que le morta est indissociable de la géologie de la Brière.

Acheter ou offrir un objet en morta, c’est une manière d’honorer son futur propriétaire. Si une image vaut mille mots, une création artisanale fabriquée à partir d’un bois millénaire n’en évoque qu’un : aimer. Aimer la beauté, aimer la personne, aimer faire plaisir, aimer la vie tout simplement.

Et si le message n’est pas assez clair, vous pouvez toujours graver un texte sur la lame du couteau 😉.

Article rédigé par la plume affûtée de Christelle Lorant 🪶.

Résumé de l’article