Quel est le meilleur couteau de poche français ? Entre critères techniques et émotion

L’utilité du couteau est, sans conteste, le premier critère pour choisir sa lame. Éplucher les légumes dans sa cuisine ou survivre en haute montagne ne demande pas le même couteau. De multiples modèles de couteaux de poche français existent sur le marché de l’hexagone. Matière du manche, acier de la lame et système d’ouverture, de verrouillage et de sécurité, autant de questions à se poser avant de faire son choix. Si nous vous guidons avec grand plaisir dans ce dédale d’options, nous vous rappelons aussi que l’émotion du moment est une très bonne conseillère. Décider du meilleur couteau pliant : affaire de pro ou de cœur, tranchez vous-même.

Meilleur couteau de poche français : quel usage ?

Première question à vous poser avant de choisir votre couteau de poche : votre besoin ! 

Prévoyez-vous :

• une utilisation outdoor ou en intérieur ;
• un usage quotidien ou ponctuel ;
• de le transporter dans la poche ou dans un sac ;
• de cueillir, de chasser, de pêcher, de cuisiner, de bricoler, de sculpter, etc. ?

Ainsi, vous précisez déjà votre idée quant à la lame (forme et acier) et à la taille du couteau. Au-delà de ces critères techniques, pensez à prioriser votre confort et le plaisir que vous ressentirez en l’ouvrant. Un couteau pliant est un objet tellement polyvalent qu’il vous accompagne toujours et partout.

Autant que la cohabitation soit heureuse !

Les marques françaises restent qualitatives. La décision dépend plutôt de vos goûts et de votre sensibilité à l’artisanat et à l’histoire (couteaux régionaux). Choisir un manche fabriqué dans une essence de bois local relève de votre envie de participer à l’essor du patrimoine et aux circuits courts.

Selon l’étude Businesscoot, le couteau de poche se distingue des autres couteaux dans l’esprit du consommateur. En effet, l’usage (vaisselle, cuisine, chasse, militaire, etc.) est le premier critère de catégorisation en coutellerie.

💡 Le saviez-vous ? En 2019, la France comptabilise 120 fabricants de couteaux et 489 artisans couteliers. Certains ne proposent même que des couteaux de poche.*

* source : observatoire de la métallurgie.

Lame : quel est le meilleur acier pour un couteau de poche ?

Pour un couteau de poche, pensez solidité et qualité du tranchant. En effet, votre canif vous sert toujours et partout. Polyvalent oui ou non ?

L’acier carbone 90mcv8

Très apprécié pour son pouvoir de résilience, l’acier 90mcv8 (ou O2) est un alliage qui équilibre parfaitement la souplesse et la résistance nécessaires à une bonne lame.

D’une dureté minimum de 54 HRC sur l’échelle de Rockwell et en moyenne de 59 à 60 HRC, il atteint, grâce au traitement thermique, les 62 HRC. Il cumule la facilité d’affûtage et une esthétique authentique.

L’acier se patine au fur et à mesure de son utilisation.

On le retrouve notamment sur les couteaux de chasse, de pêche et de bushcraft, bref toute activité outdoor.

Collection Morta pliant Brut de Forge

À noter que sur la collection « Pompe arrière », la rotation de la lame est assurée par un axe en acier 304L et deux rondelles en téflon pour plus de souplesse et de confort d’utilisation.

Tout savoir sur l’acier 90 mcv8

L’acier 14c28n

Également connu sous le nom de son aciériste Sandvik, l’acier 14c28n est lui aussi un alliage inoxydable. Sa composition, son procédé de fabrication et son traitement de surface lui confèrent un fil très résistant et une parfaite durabilité.

La présence d’azote homogénéise la structure pour plus de résistance.

Fabriqué par métallurgie des poudres, il offre une solidité optimale.

Traité par austénitisation, il gagne en dureté (59 HRC).

Ainsi, un couteau de poche avec une lame en acier 14c28n performe contre la rouille, l’usure, l’abrasion, l’humidité. Il s’adapte parfaitement aux sorties en pleine nature, y compris en milieu salin.

Sa dureté appelle plus d’affûtage qu’une lame carbone. Pour en prendre soin, privilégiez une pierre naturelle.

Collection Morta pliant Massif

Tout savoir sur l’acier 14c28n

L’acier Damas

Fabriqué soit par métallurgie des poudres, soit par forge classique, l’acier Damas se distingue par ses motifs moirés aléatoires. Il combine plusieurs aciers (RWL34 et PMC27 par exemple). Inoxydable, il convient tant en extérieur qu’en cuisine. Les couteliers prennent plaisir à marier cet acier à l’esthétique unique avec des manches de bois de haute qualité de savoir-faire français.

C’est notre cas, chez Couteaux Morta. Le Damas et le Morta s’embellissent mutuellement. L’efficacité des couteaux pliants Damas n’a d’égale que sa beauté.

Collection de couteaux de poche Damas

Autres aciers inoxydables : acier titane ou VG-10. À noter que le VG-10 provient presque exclusivement de L’Est asiatique. Si le Japon est à l’origine de cet acier particulier, il n’est pas rare d’en retrouver dans l’hexagone, tant il est apprécié par les couteliers et les amateurs de belles lames.

Couteaux Made In France : la french excellence

Le Label Made In France

La forme de la lame

Pour un affûtage aisé, une lame lisse est conseillée. Elle permet une coupe de précision. Le tranchant lisse est plus polyvalent que son homologue dentelé. 

Manche de couteau français : quelle matière locale voulez-vous soutenir ?

La matière, symbole de l’élégance française

Pour les amateurs d’authenticité et d’artisanat, les marques françaises proposent des manches en bois de gamme standard ou de qualité, voire d’une grande noblesse, pour ne pas citer le Morta 😉.

Les matières organiques comme la corne ou l’ivoire de mammouth se raréfient, eu égard à la préservation des matériaux fossiles. C’est pourquoi, chez Couteaux Morta, nous ne proposons l’ivoire qu’en option et sous forme de mini incrustations.

Si vous hésitez pour un manche en acier, pensez à vérifier le poids. Si le titane est léger, d’autres aciers peuvent s’avérer plus lourds que le bois. D’autre part, si la qualité est souvent impeccable avec des manches industriels en matériaux composites ou issus des hydrocarbures, la sensation ou l’émotion lors de l’utilisation n’est tout à coup plus la même.

Comme la lame, le manche représente un savoir-faire, un patrimoine. Votre couteau reflète vos convictions et valeurs. Choisissez-le bien 😉! Un couteau Made in France est idéal pour marquer votre attachement à la production locale et à la réduction de votre empreinte carbone.

Les couteaux traditionnels français privilégient les matières nobles et naturelles, bois souvent plus coûteux. En cela, ils répondent à la demande de la clientèle fan de couteaux*, assure le rapport de l’observatoire de la métallurgie.

Tous nos conseils d’entretien de votre manche en bois ici.

La taille et le poids

Optez pour un modèle compact et léger si vous souhaitez le garder sur vous en permanence (couteau EDC : every day carry). Pour un usage plus large, mieux vaut une taille moyenne, voire grande. Chez Couteaux Morta, notre gamme de couteaux pliants se décline en trois dimensions : mini, standard et XL.

Lequel vous convient-il le mieux ?

Réfléchissez à la manière dont vous comptez le transporter pour déterminer la longueur appropriée : dans la poche de votre pantalon ou dans votre sac à dos ? Si vous souhaitez le transporter souvent, il est préférable d’adopter un fourreau ou un étui pour plus de confort.

La forme

Pour la forme du manche, vous voilà maître des lieux. Taille de votre main, sensation au toucher, le manche doit épouser votre paume. Plus vous ferez corps avec votre couteau, plus vous aurez plaisir à l’utiliser en toute sécurité. 

Dans tous les cas, préférez-le solide, durable, confortable et ergonomique.

Quel système de fermeture choisir sur son couteau pliant ?

Là encore, pensez à la joie que vous ressentirez en sortant votre couteau pour passer à table ou cueillir ce champignon qui vous tend les bras. Un moment que vous savourez à deux, votre canif et vous !

Tenez compte de l’ouverture et de la fermeture et aussi de la sécurité. La lame doit rester stable en position ouverte. Tout dépend de votre dextérité et de vos habitudes.

Voici quelques exemples de systèmes de verrouillage.

• Back-lock (ou lock-back), le verrou se trouve en arrière, opposé au front lock. La tige se libère par pression sur la pompe.

=> Pour les amateurs de couteaux à pompe arrière

• Liner lock, avec sa platine découpée, la lame s’ouvre et se replie d’une seule main. Système plutôt simple d’utilisation lorsqu’il est bien fait. Très répandu depuis une trentaine d’années, ce système a aussi été adopté par la production asiatique de masse et distribué en grande quantité, mais malheureusement, pas toujours qualitative.

=> Pour les amateurs de couteaux souvent industriels.

• Le frame lock : l’ensemble du manche assure le verrouillage de la lame. Une découpe dans le manche remplace la lamelle du liner lock. Sinon, les deux systèmes sont identiques.

=> Pour les mêmes amateurs de couteaux industriels.

• La virole (modèle traditionnel français, simple et efficace) permet un verrouillage et un déverrouillage faciles 

=> Pour les amateurs de systèmes un peu « old school » et bon marché.

• Le cran forcé (slip-joint) : une simple pression désengage la lame, il ne s’agit donc pas d’un réel système de verrouillage, mais c’est le système traditionnellement le plus employé en coutellerie française.

=> Pour ceux qui aiment la simplicité et l’efficacité.

• Le couteau à friction (ou à deux clous) : un clou maintient la lame dans l’axe. Il s’agit des couteaux les plus souvent proposés en coutellerie artisanale, car plus simples au niveau conception.

=> Pour les amateurs de couteaux artisanaux à petits prix.

• Le couteau à palanquille : il faut soulever une lamelle (modèles très présents en Italie ou en Espagne, à l’instar des couteaux à palme).

=> Pour ceux qui en ont déjà une palanquée 😜.

• Le couteau à palme (anneau ou palmette) possède un ressort plat où le talon de la lame se crochète.

=> Pour les amateurs de plongée sous-marine (rapport aux palmes… OK on sort…😅).

Les systèmes d’ouverture de couteaux pliants

Déployer la lame de son couteau pliant, oui mais comment ? Là encore, point de comparaison, plutôt une liste des modèles sur le marché.

• L’ouverture automatique en appuyant sur un bouton. On parle d’OTF (Out Of Front si la lame s’éjecte par l’avant), ou, à tort, de couteaux à cran d’arrêt.
• L’ouverture assistée : besoin d’une seule main pour déplier la lame.
• Le bouton de pouce (thumb stud), s’il n’est présent que sur une face, le couteau ne peut servir qu’aux droitiers ou aux gauchers. Certains modèles possèdent un bouton de chaque côté.
• Le trou de lame (thumb hole) pour tirer avec le pouce.
• Le flipper : l’ouverture de fait par un ergot.
• Le nail nick pour une ouverture grâce à une petite encoche. Ce système très usité et traditionnel permet l’ouverture de la lame en utilisant l’ongle du pouce. Et pour ceux qui se rongent les ongles, faire une pince entre la première phalange de l’index et le pouce fera parfaitement l’affaire 😉.

Choisir son couteau de poche français, c’est sélectionner le meilleur bois, l’acier le plus adapté aux conditions extrêmes auxquelles vous le soumettrez. Trêve de plaisanterie, décider du couteau pliant idéal, c’est avant tout une affaire d’émotions, de ressenti et de valeurs locales. Ce n’est pas le couteau qui fait le héros. C’est la situation incroyable que l’on traverse et le matériel que l’on a sous la main. Le principal est donc d’être attaché à son couteau, quel qu’il soit. 

Finalement, le meilleur couteau est celui qu’on aime parce qu’il nous a été offert par un proche, parce qu’il a une histoire particulière ou encore parce qu’on l’aime, tout simplement.

Et si c’était le couteau qui vous choisissait ? Passez donc en boutique, vous en aurez le cœur net. Si c’est un cadeau, personnalisez-le pour encore plus de symbolique !

La collection de couteaux pliants Morta.

Article rédigé par la plume affûtée de Christelle Lorant 🪶

Nos sources :

• Observatoire de la métallurgie
• Étude Businesscoot

Résumé de l’article

Partagez sur les réseaux sociaux