Manche de couteau en bois : conseils d’entretien pour la beauté et la longévité de votre objet préféré

Vous prenez soin de vos affaires ? Nous aussi ! Comme votre mobilier en chêne ou votre terrasse en teck, votre manche de couteau en bois mérite votre attention. Le bois est une matière noble qui réchauffe les intérieurs et traverse les âges. Bois exotique ou local, chaque arbre apporte sa touche personnelle et identifiable. Les couteaux, eux, se distinguent par leur lame (acier forgé, Damas), leur usage (couteau d’office, de poche ou de cuisine) et aussi par leur manche. Le bon entretien du manche de votre couteau en bois garantit sa durabilité et la permanence de son éclat naturel. Mais surtout, la délicatesse portée au matériau vous assure une parfaite patine au creux de votre main.

Certes chez Couteaux Morta, nous ne jurons que par ce dernier, voici tout de même et avec plaisir un guide d’entretien complet pour le manche de votre couteau préféré. À la découverte des huiles.

Pourquoi entretenir son manche de couteau ?

Prendre soin de votre couteau, c’est vous assurer de son efficacité, de sa durabilité et de votre sécurité.

Les facteurs environnementaux (humidité, froid, chaleur) mais aussi les chocs et l’usure du temps altèrent le bois.

Un mauvais entretien de votre manche favorise :

• sa déformation ;
• les fissurations ;
• une perte de brillance ;
• un dessèchement ;
• une prise en main moins confortable ;
• une altération de son esthétisme.

Entretien des manches en bois

Le bois est une matière hygroscopique, il absorbe ou dégage l’humidité selon le taux d’hygrométrie.

Même en cours de fossilisation, il reste sensible à l’eau. On évite donc de passer son manche de couteau en bois sous le robinet ou pire dans le lave-vaisselle. C’est d’autant plus vrai pour les couteaux pliants dont le mécanisme pourrait rouiller si l’acier qui le compose n’est pas inoxydable.

D’une manière générale, les bois de qualité ne se mouillent pas. Le coutelier apporte le soin nécessaire lors de la fabrication et de la finition du couteau.

Les bois exotiques tels que l’Amboine, le teck ou l’Ébène royal, comme les bois régionaux, n’apprécient pas l’eau. Préférez une huile et un chiffon propre.

Le bois de fer d’Arizona, comme le pakkawood , n’appelle pas de traitement à l’huile. Comme tous les bois stabilisés (imprégnés de résine), il demande juste un essuyage.

🔪 Le Morta est un bois en cours de fossilisation. Comme nos lecteurs le savent, il est resté des milliers d’années enfoui dans le sol humide. Il aspire désormais à un univers sec, on le comprend !

Un bois en cours de fossilisation, dites-vous ?

Les manches en matière organique

En coutellerie artisanale, nombre de couteaux ont un manche en matière organique : corne, bois de cerf, ivoire de mammouth ou de phacochère.

Là encore, évitez l’eau, car il pourrait gonfler et se fendre.

Conservez-les dans un endroit sec, à température ambiante, à l’abri des sources de chaleur et de lumière forte. Avec ces matières, une attention minimale est requise. Il sont prévus pour un usage quotidien à condition de ne pas être en contact avec l’eau.

🔪 Astuce de coutelier : envelopper son couteau dans un papier de soie le préserve de l’humidité.

Les bienfaits de l’huile pour entretenir un manche de couteau en bois

Matière noble et vivante (ou en cours de fossilisation 😉), le bois nécessite un entretien simple, mais régulier et doux. À défaut, il sèche, grisaille et se dénature. Sa couleur, élément essentiel à son charme, perd de sa brillance.

En effet, le bois se compose de lignines et de polysaccharides qui se dégradent sous l’effet des UV et de l’eau. Pour autant, perdre son éclat n’affecte pas la structure même du bois.

Pourquoi traiter le bois à l’huile ?

Traiter le manche de son couteau à l’huile végétale procure de nombreux avantages notamment pour la durabilité.

• L’huile protège de l’humidité, elle retarde la pénétration de l’eau dans le bois par ses propriétés hydrophobes. Non filmogène, elle agit par imprégnation et ne crée donc pas de film en surface (contrairement à un vernis).
• Elle hydrate et prévient du dessèchement.
• Elle embellit la couleur naturelle du bois en servant de barrière contre le rayonnement solaire. Elle favorise l’éclat du bois, respecte la teinte d’origine et rehausse les veinures.
• Elle stabilise le bois et l’empêche de gonfler, de se déformer et de se fissurer.
• Elle réduit voire ôte les tâches et auréoles qu’un manche de couteau mal entretenu pourrait présenter.
• Elle régule les variations de température. Votre couteau pliant vous accompagne à l’aube pour vos balades, au pic du soleil pour le pique-nique du midi et au crépuscule devant le feu de camp. De quoi passer du chaud au froid et inversement. N’ayez crainte, trancher un citron bien frais puis une entrecôte saignante ne le gêne absolument pas. Bien au contraire, il adooooore !
• Elle évite les rayures et autres usures du temps : frottements, vibrations, chocs, etc.

🔪 Une huile végétale n’empêche pas le bois de se patiner, et ce pour le plus grand plaisir des amateurs de couteaux qui aiment sentir le manche épouser la forme de leur paume.

💡 À savoir : Les bois peints ou laqués ne se huilent pas.

Huile minérale ou huile végétale ?

Ah ! Question environnementale de circonstance.

L’huile minérale est un corps gras dérivé du pétrole, au même titre que la paraffine par exemple. Sa provenance d’une source fossile la rend moins populaire.

L’huile végétale est un corps gras extrait d’une plante oléagineuse (lin, colza, amande, abricot, chanvre, coco, karité, noisette, olive, genévrier, macadamia, pépin de raisin, etc.). Elle provient donc d’une source renouvelable. Elle est mélangée à un solvant pour un séchage plus rapide.

🔪 Certaines marques de couteaux proposent des baumes de soin ou des cires à bois. Chez Couteaux Morta, nous préconisons la cire d’abeille.

Comment entretenir son manche en bois ? Nos meilleurs conseils

L’avis des experts de Couteaux Morta

Avant tout, il faut aimer son couteau. Oui, vous avez bien lu. Cet objet en morta que vous ne quittez jamais, ce canif que vous avez reçu de votre grand-père ou de votre enfant.

Le matin, il tranche le pain, le midi, il égaie le repas frugal pris lors d’une pause rapide et le soir…

Ah le soir, il réconcilie saucisson, fromage et huître autour d’un apéro bien mérité. Alors, oui on en prend soin. On le range à l’abri de l’humidité et de la lumière (et loin des doigts curieux et malhabiles).

Un coup de chiffon humide suffit à nettoyer la lame.

Portez juste une attention particulière au mécanisme si votre couteau est pliant. La saleté s’accroche. Et pour la nourriture, on ne plaisante pas avec l’hygiène.

Les étapes de l’entretien

De temps en temps, en effet, vous pouvez lui refaire une petite beauté et lui offrir un traitement à l’huile ou à la cire d’abeille. Rien de compliqué, voyez plutôt.

• Nettoyez convenablement votre lame de avec un chiffon humide et séchez-la. De l’eau claire suffit. Au besoin (mais vraiment si nécessaire) ajoutez une goutte de liquide vaisselle. Attention à ne pas employer de produits corrosifs.
• Appliquez quelques gouttes (une très fine couche) d’huile ou de cire d’abeilles sur le manche à l’aide d’un chiffon doux et propre.
• Laissez l’huile s’absorber pendant une quinzaine de minutes.
• Essuyez le manche et enlevez l’excédent.
• Frottez doucement avec un chiffon sec pour ôter toute trace d’huile récalcitrante.
• Recommencez l’opération jusqu’à saturation du bois, c’est-à-dire jusqu’à ce que l’huile n’y pénètre plus.
• Le chiffon doux suffit pour un parfait polissage. Vous pouvez éventuellement utiliser une cire à bois.

Et c’est tout !

🔪 Un chiffon doux et sec suffit largement à entretenir votre manche de couteau Morta.

En milieu marin, l’air salin justifie d’autant plus le rangement minutieux de votre couteau dans un tiroir, un fourreau, un étui ou une trousse si vous avez la chance d’en posséder plusieurs.

Les huiles pour manche de couteau en bois

L’huile de camélia

L’huile de camélia provient du Camellia sinensis, elle est extraite par pression à froid.

Ultra-fluide, elle pénètre facilement le bois. Elle le protège de l’humidité, de la poussière et de la lumière. Elle évite la rouille, l’oxydation de la lame et le dessèchement du manche. Elle nourrit et assouplit le bois.

Elle met en relief ses nervures naturelles. Les amateurs de couteaux l’aiment, car elle entretient autant le manche en bois que la lame.

Elle est idéale pour les couteaux de cuisine ou d’office qui avec une lame en acier carbone 90mcv8 par exemple.

L’huile de lin

Obtenue à partir de graines mûres de lin pressées, l’huile de lin nourrit et protège le bois contre l’humidité, les champignons et les insectes.

Elle donne un éclat doré. Elle fonce un peu ou jaunit les bois clairs. Le Morta, déjà quasi ébène, la supporte bien. Elle peut même mettre en valeur ses reflets couleur miel ou caramel.

À noter que cette huile est déconseillée pour les bois exotiques, car elle modifie trop leur teinte.

En revanche, elle convient parfaitement à toutes les autres essences de bois.

L’huile de lin possède des propriétés antirouille, elle est donc intéressante pour les couteaux. Vous entretenez le manche en bois et appliquez une fine couche sur la lame pour la protéger de la corrosion.

Son odeur, un peu forte lors de l’application, s’estompe au fur et à mesure du séchage.

L’huile de lin cuite sèche plus rapidement. On la dit siccative, car le contact avec l’air accélère son séchage. L’huile de lin crue (riche en triglycérides d’acides gras) présente l’avantage de n’avoir subi aucun traitement thermique.

L’huile de lin peut s’associer à l’essence de térébenthine ou au brou de noix.

⚠️ Attention : le tissu imbibé d’huile de lin devient inflammable à l’air. Pensez à le laver ou à le ranger dans une boite hermétique.

L’huile d’olive

L’huile d’olive ôte les tâches et les auréoles sur les surfaces en bois. On la préconise mélangée à du vinaigre et à un peu de sel.

Inconvénient : elle peut laisser une odeur de rance sur le couteau.

Ne serait-elle pas plus adaptée pour assaisonner un pesto vert fait maison avec des plantes sauvages comestibles ? Si, si, c’est possible… 😉

L’huile danoise

L’huile danoise est en réalité un mélange d’huiles naturelles et de résines qui redonne de l’éclat au bois. Elle laisse une finition satinée. Elle s’applique sur tout type d’essence et son séchage dure entre 4 et 6 heures.

On conseille de polir le bois après utilisation de l’huile danoise pour éviter la formation de laque.

Conforme à l’usage alimentaire, elle sert à entretenir les ustensiles de cuisine. Ainsi, tant le manche que la lame des couteaux se traitent à l’huile danoise.

L’huile de Tung 

Issue de la noix de Tung, elle est plus connue en ébénisterie sous le nom d’huile de bois de Chine. Elle ne laisse aucune coloration sur votre bois. On l’utilise surtout pour le parquet, car elle protège des passages intensifs.

Elle est dite « dure » par son caractère siccatif (accélération du séchage) et son raidissement.

😉 Pensez-y pour nettoyer votre planche à découper.

L’huile de teck

Maladresse de langage qui porte à confusion. L’huile de teck est en fait, une huile végétale pour teck : ce bois clair exotique utilisé en extérieur.

Vous l’aurez compris, chez Couteaux Morta, nous ne sommes pas fans des traitements à outrance pour entretenir vos manches de couteaux en bois. Cela dit, le Morta est un bois particulier. En cours de fossilisation, il mérite un soin spécifique : celui que vous portez à tout ce qui vous est cher.

Résumé de l’article