Ainsi titre la revue mensuelle Système D, magazine de bricolage destiné à toutes celles et tous ceux qui aiment utiliser leurs mains, embellir leur maison ou travailler le bois. Dans le numéro 942, la journaliste Bénédicte Le Guérinel consacre deux pages à notre modeste atelier de coutellerie. Quelques photos de notre ami Erwan Balança et des mots qui retracent notre histoire. Cet article nous touche, car Bénédicte souligne quelques points essentiels dans notre mission quotidienne d’artisans couteliers.
Merci à elle !
Le Morta, un mot d’antan
L’article rappelle que le mot Morta provient du patois briéron. Le Morta est un bois en cours de fossilisation issu des chênes des marais. Cela, nos fidèles lecteurs le savent. Mais, Spoiler Alert : tous les chênes de marais ne sont pas du Morta. Seuls les troncs extraits des tourbières de Brière portent ce nom. Pourquoi ?
Le Morta fait partie intégrante du patrimoine de Brière depuis longtemps.
Déjà, en 1923, le morta est le héros secondaire du roman d’Alphonse de Châteaubriant : La Brière. Ce même livre qui est à l’origine de notre marque Couteaux Morta. Car oui, comme le précise Bénédicte, c’est en le lisant que j’ai découvert l’existence de ce bois exceptionnel.
On retrouve le terme Morta dans plusieurs autres ouvrages dont le BT Journal de 1980, les travaux que l’Abbé Vince publie dans Notre Brière ou encore dans La Brière, un recueil de Claude Bily et Jean-Joël Bregeon. L’association Mots Briérons d’Antan, située à Saint-Joachim, tient un glossaire sur lequel on retrouve le mot…devinez les amis… Morta, of course !
Nombre de sites marchands utilisent ce terme alors qu’ils s’approvisionnent dans divers marais, parfois même à l’étranger. C’est un de nos chevaux de bataille que le respect de cette dénomination. En tant qu’« artisan local », nous nous devons de participer à la promotion, mais aussi à la préservation de notre patrimoine culturel.
Accepteriez-vous une porcelaine de Limoges… made in China ? Ou un bon verre de vin de Bordeaux… de Pologne ? Hum…
Nos clients, nos amis
Nous sommes également touchés par cette petite phrase discrète : « l’accueil fait aux clients, traités presque comme des amis… ». Et c’est un fait ! Là encore, c’est une de nos clés de voûte. À l’atelier JHP, nous travaillons sérieusement sans nous prendre au sérieux. Accueillir les vacanciers, les curieux, les fans est un plaisir de chaque jour. Le lien étroit que nous entretenons avec notre communauté, qu’il s’agisse des réseaux sociaux ou des visites en atelier, est indispensable à notre force quotidienne. Comme tous passionnés, nous exerçons notre métier pour faire plaisir. À qui ? À l’amateur de beaux couteaux et à tout celui qui s’intéresse à la coutellerie de près ou de loin ou à l’artisanat en général. Nous souhaitons, avant tout, proposer un objet avec une âme. Or, cela passe aussi par la transmission. Communiquer sur nos valeurs, nos méthodes, sur nos galères aussi, c’est notre manière d’intégrer les clients ou les visiteurs dans notre quotidien. Car sans eux, nous perdrions toute notre raison d’être. Recevoir son public comme il se doit, c’est pour nous un moment de fraternité auquel nous tenons particulièrement.
Et croyez-le bien, ils nous le rendent au centuple.
« Noblesse du matériau, élégance brute du couteau, bonne humeur de l’équipe, ce sont 2 visiteurs sur trois qui repartent avec un couteau. »
Nos « followers » nous ont récemment témoigné de leur indéfectible soutien lorsque le clip des Couteaux Morta a été diffusé sur Times Squares, nous avons reçu des quantités de vidéos et de messages qui nous ont tous fait chaud au cœur.
Pour ceux qui veulent vivre nos galères avec nous, c’est par ici.
Une extraction dans le respect de l’écosystème
La journaliste explique également que pour extraire le morta de la tourbière, nous procédons « avec délicatesse ». En effet, nous nous conformons strictement aux règles définies par la Commission Syndicale de la Grande Brière Mottière en accord avec le parc naturel régional de Brière et les services de la biodiversité. Cela aussi fait partie de nos valeurs (devoirs ?)
Chaque année, un arrêté fixe (entre autres) :
- la zone d’extraction pour une meilleure préservation de la faune et la flore selon la reproduction des espèces animales et la floraison des végétaux ;
- les dates exactes (mi-septembre, mi-octobre) où le niveau d’eau est le plus bas ;
- le quota ;
- le montant des droits à acquitter.
Nous portons une attention toute particulière à la remise en état des lieux.
Quant à détecter la présence de troncs dans le sous-sol, nous utilisons une sonde, comme l’explique Bénédicte. Un engin de la plus haute technologie 😅 : une tige de fer que l’on enfonce à la force des bras (oui, oui) et qui ne laisse trace que de son diamètre sur lequel la nature reprend très vite ses droits. Et croyez-nous, elle ne perd pas de temps.
Quant aux étapes de fabrication des couteaux, le mieux, c’est de venir nous poser la question directement à notre atelier de Saint-André des Eaux. Qu’en pensez-vous ? Une chouette idée de balade en Brière. Si vous avez bien lu l’article, vous avez compris qu’un nouvel atelier se prépare, mais chut… gardons l’effet de surprise pour son ouverture.
Erwan Balança raconte le couteau Trappeur
Nos dernières dates phares
2021 : Prix de l’Artisan de l’année par Star & Métiers, organisé par la Chambre des métiers et de l’Artisanat et la Banque Populaire.
2022 : Grand Prix du Public au salon du Made In France
2024 : Prix spot Marketing Commercial du Spot Festival pour notre clip sur le couteau Morta à pompe arrière, court métrage réalisé par Guillaume Juin.
Merci à Système D et à Bénédicte le Guérinel pour ce bel article.